Y fait partie des communes "envahies" de la Somme. Les hommes en âge de combattre sont faits prisonniers s'ils n'ont pas encore rejoint l'armée française. Les hommes plus jeunes sont utilisés par l'Armée allemande à divers travaux d'aménagement de combat…
A l’étude du recensement de population de 1911, il apparaît que 34 hommes peuvent être rappelés ou appelés pour prendre part à la Première Guerre Mondiale. Ces 34 personnes représentent 23 % de la population du village !
Classe 1887 – MARTIN Georges Léon Ulysse – FM 356
Réformé n° 2, ne s’est pas présenté devant une commission de réforme ou un conseil de révision en exécution du décret du 9 septembre 1914 – présumé demeuré en pays envahi
Classe 1889 – FROMONT Achille Edmond – FM 425
N’a pas rejoint à l’appel de l’Ordre de Mobilisation Générale, présumé demeuré en pays envahi – Rapatrié d’Allemagne le 20 septembre 1918
Classe 1889 – GAVET Eugène Fidèle Amédée (1869-) – FM 801
N’a pas rejoint à l’appel de l’Ordre de Mobilisation Générale, présumé demeuré en pays envahi – Porté manquant le 6 juillet 1915
Classe 1890 – FROISSART Edouard (1870-) – pas de FM
Classe 1892 – DUPONT Charles Auguste Edmond Edouard (1872-) – FM 1159
N’a pu être convoqué – a sa résidence en pays envahi – Rapatrié d’Allemagne le 17 septembre 1918
Classe 1894 – DUPONT Charles Emile Sainte Marie (1874-) – FM 902
Classe 1894 – GOUGE Louis Joseph Gustave Fernand (1874-) – FM 723
N’a pas rejoint à l’appel de l’Ordre de Mobilisation Générale, présumé demeuré en pays envahi – Porté manquant le 24 septembre 1915 – Serait prisonnier civil
Classe 1895 – CHOBEAUX Pierre Moïse (1875-) – FM 810
Le 20 mars 1915, renvoyé provisoirement dans ses foyers comme père de six enfants vivants – Se retire à Saint-Valéry-sur-Somme (80)
Classe 1897 – MANGOT Charles Edouard (1877-) – FM 1202
N’a pas rejoint porté manquant le 24 septembre 1915 – résidence en territoire envahi – décédé le 10 janvier 1917 à Dixmont (59)
Classe 1898 – COTTEL Charles Clément Eugène (1878-) – FM 784
Rappelé à l’activité par l’Ordre de Mobilisation Générale, rejoint le régiment le 2 août 1914 – Passe au 54ème R.A. le 30 mars 1915, au 53ème R.A. le 9 septembre 1916, au 54ème R.A. le 5 mars 1917, au 256ème R.A. le 1er avril 1917, au 73ème R.A. le 23 août 1917, au 32ème R.A.C. le 8 avril 1918 – Envoyé en congé illimité de démobilisation le 2 février 1919.
Classe 1899 – CAUET Georges Alfred Xavier (1879-) – FM 557
Réformé n° 1 par la Commission de Réforme du Rhône le 25 juin 1915 – Envoyé en congé illimité le 28 juin 1915 – Se retire à Dôle (39)
Classe 1900 – LECLERC Philogène (1880-) – pas de FM
Classe 1903 – ENNUYER Adolphe (1883-) – pas de FM
Classe 1904 – CHARPENTIER Elie (1884-1964) – pas de FM
Classe 1904 – PETIT Eugène (1884-) – FM 891
Rappelé à l’activité par l’Ordre de Mobilisation Générale, rejoint le régiment le 4 août 1914 – Parti aux Armées le 11 août 1914 – 51ème R.I. ? – Citation à l’ordre de la Division du 4 novembre 1918 « Excellent soldat fusilier mitrailleur remarquable d’entrain, de dévouement et de bravoure, s’est particulièrement distingué pendant les combats en se portant résolument sur des mitrailleuses ennemies pour les neutraliser par son feu« . – Envoyé en congé illimité de démobilisation le 11 mars 1919 – Croix de Guerre avec étoile d’argent – Décédé à Dury-les-Amiens (80) le 28 février 1926
Classe 1904 – ROGUET Maurice (1884-) – pas de FM
Classe 1905 – BOULAND Edgard (1885-) – pas de FM
Classe 1905 – COTTEL François Clovis Abner (1885-) – FM 720
N’a pu être convoqué, résidence en territoire envahi – Fait prisonnier en octobre 1914 à Beaulieu-les-Fontaines (80) – Rentré le 23 novembre 1918 – envoyé en congé illimité de démobilisation le 20 mars 1919
Classe 1907 – PATTÉ Jean Xavier René (1887-1947) – FM 671
Classe 1908 – MUSEAUX Louis Jean Baptiste (1888-) – FM 922
Classe 1910 – GAFFET Léon Anatole (1890-) – FM 624
Classe 1910 – LECLERC André Lucien Alphonse (1890-) – FM 569
Rappelé à l’activité par l’Ordre de Mobilisation Générale, rejoint le 9ème Cuirassiers le 3 août 1914, au 10ème Cuirassiers le 21 mai 1916, au 8ème Cuirassiers le 1er juin 1916 – Maréchal-des-Logis, promu sous-lieutenant à titre temporaire pour la durée de la guerre le 2 mai 1917 – Promu Lieutenant à titre temporaire le 2 mai 1919 – Envoyé en congé illimité de démobilisation le 2 août 1919 – Se retire à Amiens (80) – Participe à la Seconde Guerre Mondiale dès le 24 septembre 1938, fait prisonnier le 24 juin 1940 à Saint-Dié (Vosges) – Rapatrié le 17 août 1941 au titre des officiers de réserve – Démobilisé le 17 août 1941 – Se retire à Compiègne (60)
Classe 1912 – COTTEL Auguste (1892-) – pas de FM
Classe 1913 – HUYSON Cyrille (1893-) – pas de FM
Classe 1914 – CARON Arthur (1894-) – pas de FM
Classe 1914 – GOSSUIN Léon (1894-) – pas de FM
Classe 1915 – GAVET André Eugène (1895-) – FM 832
Incorporé au 17ème R.A. le 1er mai 1919 – envoyé en congé illimité de démobilisation le 23 août 1919 – se retire à Grand-Quevilly (76)
Classe 1916 – DOISY Théodore (1896-) – pas de FM
Classe 1917 – CHOBEAUX Marcel (1897-) – pas de FM
Classe 1917 – DELANDES Kléber (1897-) – pas de FM
Classe 1917 – DUPONT Georges (1897-) – pas de FM
Incorporé au 170ème R.I. le 10 mai 1919 – envoyé en congé illimité de démobilisation le 10 septembre 1919 – Se retire à Appoigny (89)
Classe 1917 – GAVET Louis Henri Eugène (1897-) – FM 901
Incorporé au 147ème R.I. le 10 mai 1919 – envoyé en congé illimité de démobilisation le 11 septembre 1919 – Se retire à Grand-Quevilly (76)
Classe 1919 – DUPONT Ismaïl (1899-) – pas de FM

Le livre d’Or de la commune ne compte qu’un soldat Mort pour la France : François Auguste COTTEL, né le 26 mars 1875 à Croix-Moligneaux, dans la Somme.
Incorporé de la classe 1895, sous couvert de la loi sur le recrutement du 16 juillet 1889 et son article 21, François Auguste est dispensé du service militaire comme étant l’aîné de sept enfants après une année de service. Il rejoint donc le 120ème Régiment d’Infanterie le 12 novembre 1896 et rentre dans ses foyers le 15 septembre 1897. Il effectue une période d’exercice du 20 août au 16 septembre 1902, dans son régiment.
Louis Auguste est marié à Albertine MANGOT, et père de trois enfants, Octavie, 15 ans, Odile, 14 ans, et Marius, 11 ans, lorsqu’il répond à l’Ordre de Mobilisation Générale du 1er août 1914 et rejoint son régiment le 4. Passé au 16ème Régiment d’Infanterie Territoriale, il décède à Courcelles-le-Comte, dans le Pas-de-Calais, le 3 octobre 1914.
Le 16ème R.I.T. est en poste à l’entrée de Courcelles-le-Comte dissimulé des vues de l’ennemi le 2 octobre 1914. Le lendemain, à 4h30, l’infanterie allemande attaque en même temps que le bombardement des lisières du village par des obus à la mélinite. Les renforts des troupes françaises arrivent, dès le point du jour, Courcelles est fortement canonnée. Vers 9h00, les tirs ennemis sont si violents qu’il est impossible de quitter les tranchées. A 10h30, le repli est ordonné, pour occuper, vers 17h00, les tranchées établies à la sortie de Bucquoy. La retraite se fait par échelons. Il ne reste plus qu’un officier pour commander et c’est un peu la débandade. La canonnade ennemie, ininterrompue, cause beaucoup de dégâts et produit un effet démoralisant sur les hommes déjà fatigués par la suite de cinq nuits et jours consécutifs de bombardement et de fatigue. Le bilan de la journée est lourd : 14 officiers, tués, blessés, disparus, et 805 hommes, aussi tués, blessés ou disparus. [JMO 26N 776/1]
Sur le site de Mémoire des Hommes, un seul ypsilonien – natif de Y – est Mort pour la France : Joseph Ernest CHOBEAUX, né le 9 octobre 1882 à Y. Impossible d’accéder à sa fiche matricule, beaucoup de documents ont été détruits, mais sa fiche Mémoire des Hommes indique qu’il était 2ème classe au 150ème Régiment d’Infanterie.
Il est décédé le 1er février 1915 au Bois de la Gruerie, dans la Forêt d’Argonne. Le jugement déclaratif de décès a été enregistre le 10 avril 1920 à Villers-Saint-Christophe, dans l’Aisne, commune où résidait sa famille.
