« Sauvons nos tombes » permet de photographier des monuments funéraires qui risquent de disparaître un jour ou l’autre… Je préfère travailler sur le cimetière de ma commune, celui de Seine-Port, en Seine-et-Marne…
Je sais que je me suis attelée à un sacré travail, qu’une opération puis la Covid ont bien ralenti mes allées et venues sur place. Je reprends les rênes et je poursuis : je suis tenace ! Je suis heureuse aujourd’hui car j’ai enfin fini de « nommer » les petits rectangles représentant les sépultures.
Comment suis-je arrivée là ? Tout d’abord, le choix délibéré de rendre hommage aux habitants de la commune qui reposent dans ce cimetières. Après, il a fallu s’organiser !
1 – Obtenir un plan
Si, à Moissy-Cramayel, autre commune sur laquelle je travaille, il est aisé d’obtenir des documents d’archives, il n’en est rien à Seine-Port. A ma demande initiale « pourrais-je avoi la copie du plan du cimetière ? », j’ai eu pour réponse, « nous n’en avons pas, adressez-vous à M. X., ancien élu, il l’a ». Euh… comment dire ? Ben, j’en suis restée sans voix. Je suis donc allée voir ce monsieur qui m’a fourni le plan au format numérisé et brut.

2 – S’approprier le plan
Cette démarche est très importante : ce plan est désormais le mien, à part entière. J’ai « partagé » le cimetière, numéroter les parcelles. D’ailleurs à ce propos, j’ai fait une grosse erreur de choix ! J’ai pris l’option des numéros pairs à gauche et impairs à droite des allées, mais j’aurais dû numéroter en suivant l’ordre des parcelles. Le travail fourni est trop important pour que je recommence. Cela n’a pas une importance capitale mais tout de même…
3 – Aller sur le terrain
Le plan, c’est bien, mais il faut savoir qui est où ? Donc, les allées et retours ont été nombreux : prendre des photos sur place, c’est très facile. De retour au bureau, il est plus difficile de se rappeler les endroits « vides » mais pas assez pour être un emplacement de concession de ceux « vides » assez larges pour être une concession libre.
De toute façon, la visite au cimetière est devenue un loisir que j’apprécie !

4 – Rattacher les photos au plan
J’ai numéroté les photos dans un ordre logique de prise de vue même si, finalement, il a fallu plusieurs prises pour assurer le coup. J’ai repris les photos pour en faire une présentation identique pour chaque sépulture.
5 – Classer les titres de concessions photographiés aux archives départementales
Sous la cote 4OP447, correspondant aux archives de la commune de Seine-Port, il est possible de trouver les titres de concessions. C’est intéressant de savoir qui a acheté, quand et pourquoi !
6 – Consulter les actes de catholicité
Hormis dans le cadre d’une inhumation civile, toutes les inhumations du cimetière sont de confessions catholiques, ou presque. La preuve, donc, qu’inhumation il y a eu, est de lire les registres aux archives diocésaines. Je rappelle que ce sont des archives privées et qu’il n’est pas toujours possible de faire des photos ou d’obtenir des reproductions.
7 – Rassembler les divers données
Généalogiste je suis, généalogiste je reste. Afin de coordonner toutes les données recueillies, je réalise ma saisie dans un tableur. J’en suis à ma 7ème version et mon tableau comporte 22 colonnes et 1569 lignes. Il est loin d’être complet, mais cela progresse.
8 – Créer un site internet pour pouvoir partager mon travail
C’est long, très long, d’autant que je travaille seule. Comment faire à plusieurs sur le même support ?
https://www.seineport-sonhistoire.fr/Cimetiere/plan_cimetiere2.html
9 – Le bilan actuel
– Toutes les cases sont nommées : « sépulture inconnue », « sépulture X » et « concession libre ». La sépulture inconnue signifie soit que je ne peux lire aucune inscription sur la dalle funéraire soit que je n’ai pas encore la photo. La « concession libre » est une portion de terrain que je juge suffisante pour y établir une sépulture.
– 238 photos sont rattachées à leurs sépultures, il en reste environ 600 à finaliser.
– 210 sépultures ont leur fiche, celle où j’indique qui est inhumé là et quelques informations d’état civil. Si vous comptez bien il reste encore 628 fiches à rédiger
Mes recherches m’ayant conduite dans les textes de lois, les analyses de titres de concession, j’ai décidé de proposer « un accompagnement à la recherche » sur ce thème…