Tout généalogiste y pense… Quelque- uns s'y essaient… Peu terminent… Mais pourquoi ?
1 – La récolte des documents souvent incomplète
En effet, après de nombreuses années, les recherches sont déchiffrées, enregistrées et classées, que reste-t-il à faire ? Je répondrais tout ! Avez-vous TOUS les documents qui peuvent étoffer l’histoire de votre famille ? En êtes-vous vraiment certains ?
Par exemple, avez-vous les vies militaires de vos ancêtres masculins ? Comment écrire leurs vies sans cet épisode-là ! J’attire votre attention sur le fait que le service militaire a pu durer jusqu’à sept ans ! Il s’en passe des choses en sept ans ! Certains ne l’auront pas fait : pourquoi ? Avaient-ils des problèmes de santé ? Ont-ils été « épargnés » par le tirage au sort ? Ont-ils rémunéré un autre pour effectuer le service à leur place ? Que de questions auxquelles il faut donner des réponses.
Dans les mariages, avez-vous tous les actes notariés cités lors de la rédaction des actes ? Vos ancêtres avaient des biens… Avez-vous tous les documents concernant ces propriétés ? Des enfants mineurs ont perdu un ou leurs deux parents, avez-vous les renseignements concernant les tuteurs ?…
Vous voyez, la recherche de nos ancêtres ne se limite pas à l’état civil. Avant tout début de rédaction, il vous faut être sûr de tout posséder, ou presque tout ce qu’il est possible de détenir comme information. Il est bien évident que cela ne sera jamais complet. Mais, pour rédiger l’Histoire de votre famille, le plus sera le mieux !
2 – Mettre en place la trame de votre Histoire familiale
Bien, tous vos renseignements en place, il faut maintenant à penser au plan de votre Histoire. Souvenez-vous, en classe, lorsque nous avons appris à rédiger des rédactions : introduction, plan, conclusion. Je fonctionne toujours comme cela, quel que soit l’ouvrage que je veux rédiger. Rien n’est figé dès le début, car, au fil de la rédaction, je rajoute des chapitres qui me semblent nécessaires et utiles pour la compréhension du lecteur. Mais je démarre toujours l’écriture après avoir écrit mon plan.
Pour l’écriture de l’introduction et de la conclusion, Je prends des notes au fur et à mesure.
Alors, quel plan possible pour l’écriture de l’Histoire familiale ? Là encore, il faut se poser les bonnes questions… La principale restant « Quel est mon désir principal ? » Désirez-vous parler uniquement de votre patronyme ? D’une période précise de la vie de votre famille ? D’un couple en particulier ? Où désirez-vous mettre tous les sosas ?
Le schéma de rédaction ne sera pas le même ! Pour les sosas, vous pouvez partir d’un tableau où chaque ligne est un sosa suivi de son conjoint (les dates de naissances, de mariages et de décès ainsi que les lieux). Ensuite, vous renseignez chaque sosa. Vous rédigez pour chaque sosa, l’un à la suite de l’autre… C’est long, laborieux, mais vous êtes sûr(e) de n’oublier personne, enfin, personne que vous n’ayez trouvé !
Pour le patronyme, le principe reste le même, et vous remontez de père en père. C’est la même chose : long et laborieux, mais assez aisé dans la rédaction.
Pour parler d’un couple en particulier, cela revient à rédiger leurs biographies ; c’est-à-dire de donner tous les renseignements sur tous les évènements qui ont jalonné leurs vies, de leurs naissances à leurs décès. Je vous renvoie à mon premier paragraphe, car là, vous allez aussi, et surtout, parler des collatéraux…
Pour une période particulière, la 1ère Guerre Mondiale par exemple, il vous faut rédiger des mini biographies de tous les membres de la famille ayant vécu pendant cette période. Là encore, un travail long et fastidieux de préparation mais, ensuite, tout se met en place facilement.
3 – Votre plan est prêt, vous pensez pouvoir commencer à rédiger ?
Mais, avez-vous penser aux évènements extérieurs ? Je parle de l’histoire, celle de la France et du Monde. Je pense à l’Economie, la Technologie, la Science, la Santé… Il est nécessaire de positionner vos ancêtres par rapport au monde extérieur à la famille…
Là encore, il faut pouvoir étoffer vos écrits. Vous devez partir à la recherche de documents iconographiques ? Sachez que vous pouvez utiliser les photos que vous réalisez dans les dépôts d’archives : dans votre cas, la réutilisation n’est que d’ordre personnel… Mais il est aussi utile d’avoir de vieux documents, des extraits de journaux, des cartes postales anciennes, etc.
Il vous faut aussi établir une charte. Alors, lorsque je dis charte, pas spécialement rédigée, juste ce qu’il faut : le code d’écriture, la taille des documents iconographiques, l’encadrement, les couleurs, etc. Afin de toujours respecter une présentation cohérente. Prenez le temps, perdez du temps au départ, vous en gagnerez d’autant au fil de la rédaction.
La forme a aussi son importance, c’est la première chose que voit le lecteur ! Ensuite, vient le fond, mais là, vous avez la matière donc, le lecteur sera rassasié !
4 – Maintenant, il n’y a plus qu’à…
Combien de temps cela va-t-il vous prendre ? Cela dépendra de votre aptitude et du temps dont vous disposez. Mais pensez que cela peut durer six mois voire beaucoup plus…
En conclusion, si vous avez l'envie, tout le reste viendra ! Il suffit de vous organiser et d'avoir la patience. Mais le résultat vaut toutes les peines que vous pourrez avoir, toutes les difficultés que vous pourrez rencontrer…
Sources
- AD02 – cote 1R2_0758 – Fiche matricule – MENOT Victor Alexandre
- Archives nationales – Paris – cote MEC/ET/XXX/881 – Minutier Me JOZON – CM CHOCAT-vve DEVILLERS
- AD77 – cote 1016E351 – Minutier Me FOULON – Vente BOISRENOULT à TRAINARD
- bnf/BnF – cote 3°G 14946 – Chronologie de l’Histoire Mondiale – E. CAVAIGNAC