Cette famille de meuniers venus de l'Essonne fut présente à Seine-Port pendant près d'un siècle…
Jean Henri SELOURGE, le premier meunier

En 1812, le moulin-usine de Seine-Port est la propriété de Jean Henri SELOURGE, âgé de 45 ans, et se situe rue Colin, aujourd’hui Suzanne RUELLE.
Jean Henri vient s’installer avec son épouse, Marie Geneviève VAURY, et leur fille, Marie Catherine, 16 ans. Dans le même temps, Julienne Sophie Olivia BURON, 30 ans, s’installe dans la commune avec sa fille, Henriette Sophie, 6 ans. La petite fille est née à Yerres, en Essonne, et a été déclarée par Jean Henri, qui résidait, à l’époque et comme sa mère, à la Grange au feu, à Evry…
Marie Geneviève décède en 1822 et Jean Henri se remarie en 1824. La famille, Jean Henri, Julienne Sophie, Marie Catherine, déjà mère de deux enfants, Henriette et Catherine, et Henriette, s’installe dans la maison attenante au moulin.
1826 est une année fertile en évènements familiaux :
- Jean Henri décède le 2 février,
- Marie Catherine accouche d’un fils, Désiré, le 3 mars 1826,
- Henriette épouse Vincent Sébastien Samuel, le 12 décembre.
Tout le monde vit au moulin…
Julienne Sophie Olivia, la deuxième meunière
Julienne gère le moulin et toute la famille qui s’agrandit avec la naissance de ses deux petites-filles, Henriette Cléophrasie, en 1828, Eugénie Antoinette, en 1831, et la fille de Marie Catherine, Catherine, en 1832.
Où réside la matriarche lors des recensements de 1836, de 1841 et de 1846 ?… Le responsable du moulin est désormais Vincent Samuel, le gendre.
Vincent Sébastien Samuel GRANGÈRE, le troisième meunier
Lors du recensement de 1836, Vincent est seul avec son épouse et ses deux filles. En 1841, il a deux employés : Jean Pierre LEBLOND, charretier, et Louis Joseph LIEVIN, garde moulin. Après le décès de sa belle-mère, Julienne Sophie, en 1844, la famille reste dans le moulin, et Catherine est revenue en tant que domestique…

Le malheur frappe cette famille. Les deux filles de Vincent et Henriette décèdent à trois mois d’écart : Eugénie, me 16 novembre 1847, Henriette, le 27 février 1848. Au recensement de 1851, Pierre LEBLOND est de nouveau employé en tant que charretier. La rue Colin a changé de nom et s’appelle désormais la rue Trenelle.
Veuf en 1859, Vincent Sébastien reste habiter rue Trenelle avec Catherine, sa belle-sœur et Henriette RENAUDIN, une domestique. Désormais, le meunier est Louis Ferdinand RUFFROY…
Louis Ferdinand, le quatrième meunier
Le moulin reste donc dans la famille… En effet, Louis Ferdinand, né en 1824 à Avrainville, dans l’Essonne, est un cousin germain de Vincent Sébastien Samuel. Veuf avec un fils de 5 ans à charge, Louis Ferdinand épouse Hortense Alexandrine ALEXANDRE, cultivatrice, le 24 novembre 1855 à Réau. La famille est installée dans le moulin dès 1856.
Vincent GRANGÈRE décède le 24 octobre 1875 à Seine-Port, laissant pour seul héritier son cousin germain.

Au recensement de 1866, Louis Ferdinand est toujours meunier mais à changer de moulin : du moulin-usine, proche de la Seine, il occupe le moulin Pessard à l’opposé de la commune…
Il reste dans ce moulin jusque vers 1886, année où il exploite le Moulin Neuf. Au recensement de 1896, il réside toujours au Moulin Neuf mais n’est plus meunier : il est cultivateur ! Il décède le 15 janvier 1899 à Seine-Port.